Les travailleurs, citoyens et décideurs publics sont souvent confrontés à l’absurdité ou à la lourdeur de certaines démarches administratives. Bien que certaines procédures soient inévitables, elles comportent très souvent du sludge, c’est-à-dire des frictions excessives qui engendrent des coûts temporels, monétaires et psychologiques importants pour les usagers et organisations. Dès lors, comment expliquer l’existence de tels systèmes sous-optimaux ?

Au-delà des besoins organisationnels, de nombreux mécanismes psychologiques peuvent sous-tendre la complexité administrative. L’un de ces mécanismes potentiels est le biais d’additivité : lorsque nous cherchons à améliorer un objet, une situation ou à résoudre un problème, nous avons tendance à ajouter des propriétés ou des éléments plutôt qu’à en retirer, et ceci même quand cela est sous-optimal.

Durant cette ScienceCo Review, nous aborderons les résultats de premières expérimentations visant à déterminer dans quelle mesure ce biais peut expliquer l’implémentation de systèmes administratifs sous-optimaux, ainsi que la façon dont les gens pondèrent les coûts et les avantages associés à ces systèmes.